Le royaume de Bahreïn a annoncé mercredi avoir “démantelé” une cellule “terroriste” liée aux Gardiens de la révolution iranienne et au Hezbollah en pleine crise entre les monarchies arabo-sunnites du Golfe et l’Iran chiite. La cellule projetait “plusieurs attentats à l’explosif” selon le ministère de l’Intérieur de Bahreïn. Elle était composée de nombreuses personnes, dont dix ont été arrêtées.
L’annonce du démantèlement de cette cellule intervient dans le sillage de la rupture, à l’initiative de Manama, des relations diplomatiques entre Bahreïn et l’Iran. Bahreïn a suivi en cela son allié, le royaume saoudien, qui a rompu dimanche avec Téhéran après des attaques contre des représentations diplomatiques en Iran par des manifestants qui protestaient contre l’exécution d’un dignitaire chiite, Nimr el-Nimr, en Arabie.
Les autorités de Bahreïn accusent depuis longtemps l’Iran de soutenir des dissidents chiites qui animent la contestation contre la monarchie sunnite des al-Khalifa, ce que dément Téhéran.
Les membres de la cellule ont été identifiés par les services de sécurité et certains sont liés, selon le ministère de l’Intérieur, aux auteurs d’un attentat qui avait tué deux policiers et blessé six autres le 28 juillet dernier. Le ministère a publié les noms des membres de cette “cellule terroriste”, dont ceux de deux frères jumeaux de 33 ans, Ali et Mohammed Fakhraoui.
Le groupe est lié, toujours selon le ministère de l’Intérieur, à la Brigade al-Ashtar qui avait revendiqué plusieurs attaques dont celle contre une mosquée sunnite en juillet 2013. Les deux frères jumeaux se sont rendus en Iran pour des contacts avec les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien, a ajouté le ministère.
Ali Fakhraoui s’est également rendu au Liban en 2012 où il a rencontré, selon la même source, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah qui leur a remis “20.000 dollars pour soutenir leur organisation”.
Le petit royaume de Bahreïn, voisin de l’Arabie saoudite, est le siège de la Ve Flotte des États-Unis. Il est le théâtre de troubles sporadiques depuis des manifestations de masse en 2011 de la majorité chiite qui demandait des réformes et un plus grand rôle politique pour cette communauté.
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